Jaki est un ainoko plutôt du genre indolent. N'aimant pas du tout les efforts de quelque bord que ce soit, il préfère la volupté et la paresse à toute autre forme d'exercice. Nonchalant et tranquille, c'est un renard très gentil et serviable, si on ne lui en demande pas trop. Il est comme ça pour tous les aspects de sa vie, se laissant vivre tranquillement. C'est un épicurien, un sensuel, qui aime les contacts sous toutes ses formes ainsi que les belles choses et les belles femmes... Surtout les belles femmes ! Jaki ne chasse pas, il aime se faire chasser pour voir jusqu'où ces dames sont prêtes à aller, il apprécie d'être l'objet de toutes les convoitises et sait qu'il est assez beau et assez charmeur pour faire fondre n'importe qui. Et de ce fait, il ne prendra femme qu'au moment où il l'aura décidé, tout en ayant pour projet de lui annoncer qu'il n'est pas constant.
Seule sa famille peut trouver grâce à ses yeux. Il aime ses parents et tous ses frères et sœurs sans distinction, peut-être avec une grande préférence pour Kagero. Il aime sa sœur et n'a pas besoin de savoir si elle l'aime aussi, n'ayant pas pour habitude de traquer les gens pour savoir quelque chose qui au final ne l'intéresse pas. Il l'aime et ça lui suffit. C'est d'ailleurs peut-être la seule personne pour qui il éprouve un sentiment aussi fort. Il se découvre très possessif et protecteur envers Kagero mais ça demande trop d'énergie, donc il ne le montre pas. Et elle est la seule personne pour qui Jaki serait près à tuer ou à mourir.
De manière plus générale, l'ainoko est ce qu'on pourrait appeler plus communément une langue de p***. Pipelette et commère, sa langue n'est jamais paresseuse contrairement au reste. Il est l'initiateur de la plupart des rumeurs qui courent, sans pour autant qu'on sache que c'est lui qui les lance. Il manie les infos comme un fin stratège alors qu'il se montre plutôt maladroit et bourrin en société. Un étrange mélange dans lequel il se laisse baigner avec délice.
Plutôt grand (1m90) pour 98kg de muscles, Jaki est un beau spécimen apprécié de la gente féminine. De longs cheveux soyeux blancs, des oreilles de renard arctique, le reste de son corps ne souffre pas le moindre gramme de graisse malgré sa forte propension à la paresse. Il ne faut pas croire comme ça mais Jaki sait s'entretenir pour garder une endurance afin de séduire les femmes et de se montrer à la hauteur. Avec ses fantastiques yeux rouges, il sait sans problème promettre la félicité à ses conquêtes et arrive presque toujours à ses fins. C'est un redoutable séducteur charmeur qui sait sourire et séduire ses proies.
Il aime le plus souvent porter des kimonos quand il est chez lui, mais toujours de très bonne facture. Il adore les matières soyeuses et douces au toucher. Il sait aussi porter le smoking pour les grandes occasions et aussi les tenues de sport lors de ses entraînements. Pour celles qui l'ont vu dans le plus simple appareil... Disons qu'il n'a rien à envier à qui que ce soit.
Dans la Paix et la Quiétude...
C'était vraiment la vie facile quand j'y repense... Une vie pépère, sans prise de tête, juste à grandir et à être moi... Une vie pénarde que j'aurais bien voulu ne jamais quitter, parce que la vie de maintenant, ça craint ! Enfin... J'ai pas trop à me plaindre mais, quand on est adulte, on a des responsabilités et des choix d'adultes à faire... Pfffouah ! Rien que d'y penser, ça me fatigue ! Bref ! Revenons en arrière !
J'étais un renard parmi les renards. Un petit parmi la vingtaine de petits que mes parents avaient eu le bonheur de pondre. On aurait dit du travail à la chaîne si je n'étais pas aussi mauvaise langue. Enfin... Nous n'avions vraiment pas à nous plaindre : de la nourriture à profusion, des vêtements sympas et bien propres, une chambre douillette chacun. J'étais tranquille dans mon petit univers à moi, j'aimais dessiner et écrire, mes deux passe-temps favoris. Jusqu'à ce que ma grande sœur Kagero en ajoute un 3ème : le jeu. Elle était vraiment excellent et nous transmit sa passion à presque tous, ceux qui voulaient du moins. J'en faisais parti.
On a grandi dans la naïveté et la quiétude, n'ayant même pas la moindre petite approche avec le monde extérieur. On ne pouvait pas se douter que la guerre sévissait dehors, que des gens perdaient tout, même la vie... Nous étions tous protégés et chéris, mais ça n'avait pas les mêmes conséquences pour tout le monde. Ma grande sœur, par son lignage, était dans l'obligation de se marier avec une alliance de la famille Meiroo. Notre père n'était pas très chaud à cette idée et il dut comploter pour éviter que cela n'arrive parce que Kagero était sa petite préférée. Pour moi, ça ne posait aucun problème parce que j'aimais tout le monde et personne à la fois. J'étais plus proche de Kagero que des autres parce qu'elle possédait cette douceur qui leur manquait. Kagero c'est MA sœur. Après, je me fiche de savoir si mes sentiments sont réciproques ou non, c'est ce que j'éprouve et je n'aime pas discuter du bienfondé de mes émotions.
Kagero était vraiment très forte, à tel point qu'elle devint championne de l'île. Je la soutins de tout mon petit cœur d'enfant complètement fan. Je pris exemple sur elle et me donnais à fond pour réussir, mais je n'avais pas le quart de son talent alors je décidais d'abandonner. Cette période, je l'appelle encore l'âge d'or pour moi : Kagero avait encore cette petite étincelle dorée dans les yeux, celle qui indiquait que la passion était présente et que la victoire la faisait briller de mille feux. J'étais tellement heureux de la voir gagner que je ne faisais plus rien d'autre que l'encourager.
Dans la Peur et les Larmes...
Puis vint ce moment que nous avions tant redouté... Les Hikari : jamais clan ne m'avait paru aussi antipathique. Je crois vraiment que je les déteste, uniquement pour ce qu'ils ont fait à ma sœur. Ils ont réussi à éteindre tout ce qui faisait d'elle une ainoko forte et douce à la fois, la réduisant à une créature craintive. Ces maudits insectes avaient réussi à nous ravir Kagero, mon rayon de soleil, celui de mon père. De ce jour, nous n'avions plus de nouvelle... J'étais vraiment inquiet pour elle mais j'espérais vraiment qu'elle était heureuse. Parce que si elle ne l'étais pas, j'allais tout simplement mourir d'angoisse et de colère.
Bref. Je prenais mon mal en patience et je me contentais de me laisser vivre. Mon père avait décidé de me laisser une petite somme d'argent afin de voir si j'avais la capacité de m'auto-gérer. Il n'était pas très emballé par cette idée de placement que j'avais fait, aussi, lorsque cela s'avéra payant, j'étais devenu très riche par mes propres moyens. Je quittais la maison familiale pour le propre palace que je m'étais fait construire, et j'avais à ma botte nombre de servants et servantes prêts à accéder à mes moindres désirs. Les servantes surtout... Ma réputation commençait à me précéder en la matière : je suis grand amateur de chair féminine, ainoko ou humaine, tant qu'elles avaient des formes arrondies à souhait, je n'étais pas regardant sur le reste. Rien ne vaut ce plaisir que j'ai appris à dompter.
Cela dura quelques années avant qu'une Kakon ne vienne nous rapporter que Kagero n'était pas heureuse et même pire : elle était battue par son mari... Mon sang n'a fait qu'un tour, ma vision se couvrit de rouge, j'étais prêt à tuer... Mon père me retint car ce n'était pas la solution. Nous partions alors à vingt chez les Hikari afin de la délivrer de ce mal. La scène était vraiment étrange : Kaede accéda sans rechigner à notre requête alors que le mari de ma sœur se tenait droit et se donnait un air digne pour ne pas déclencher une bagarre inutile. Je ne sais pas ce qui m'a retenu de lui casser la gueule ce jour-là, mais je sais qu'il n'a plus eu l'occasion de toucher Kagero et cela m'a suffit...
Du moins, je l'espérais au fond de moi. Quelle idée avait eu notre mère en la mariant à ce tank ?? J'aurais tellement voulu venger ma sœur, mais que faire face à un truc pareil ? Il faudrait avoir recours à un tueur à gages... Mais je ne suis pas fan de ce genre d'idée. Alors pour le moment, il vit, mais tant qu'il ne s'approche pas de Kagero, il peut espérer continuer à respirer, mais qu'il lui frôle ne serait-ce qu'un seul de ses longs cheveux, et je me promets qu'il mourra dans d'atroces souffrances, dussé-je en mourir moi aussi.
Dans le Calme et la Guérison...
Kagero ne redeviendra jamais comme avant... Son ex-mari a réussi à éteindre la vie en elle, à tel point que je lui demandais tous les jours ce qu'elle voulait pour retrouver cette joie qu'elle manifestait avant cette débâcle. Un jour, alors qu'elle n'en pouvait plus de ma sollicitude, elle finit par me parler de Makina mais de manière très succincte. Je devinais sous ses mots policés qu'elle y était très attachée et que depuis qu'elle ne la voit plus, elle en est très malheureuse. Alors depuis ce jour-là, je recherche cette Makina, avec très peu d'indices pourtant, mais je sais qu'elle pourrait lui rendre ce sourire magnifique que Kagero arborait avant.
Entre temps, notre mère arrangea un autre mariage pour ma sœur avec une Yume... Je n'avais qu'une confiance limitée parce qu'elle était une femme, mais je décidais de jouer les gardes du corps sans pour autant le montrer. Je gardais mon air indolent en toute circonstance (sans trop me forcer cependant hein), mais sous cet air tranquille et un brin débile, je gardais l’œil ouvert. Au moindre signe de tristesse ou de douleur dans ses yeux, et je pourrais tuer...
Accueil
