Makyura est un quelqu’un au caractère calme et posé, avec un œil toujours ouvert sur des nouveautés. Cependant, son attitude nonchalante tient autant de la paresse que de la philosophie, avoir peu de désirs est la meilleure manière de voir ceux-ci accompli.
Sa passion principal est le voyage, mais pas vraiment dans le but de découvrir des gens ou des pays, mais dans le seul but de se déplacer, de ressentir sa liberté. Il accueille donc la nouveauté, le changement avec sérénité, les péripéties étant partie intégrante de son voyage. Il a tendance à apprécier les gens dans leur ensemble bien qu’il ne soit pas naïf. Un peu sarcastique. L’humour est une chose qu’il chérit, qu’elle que soit le niveau de sophistication de ce dernier. Il a tendance à agir de manière franche avec les gens, sans toutefois les blesser. Il voie d’ailleurs plus les différence sociales et psychologiques des ainokos que celles physiques.
Makyura est un jeune homme à la corpulence moyenne. Pas trop ni grand ni trop petit, ni musclé ni maigre, son physique ne retient absolument pas l'attention. Ses grands yeux bruns et ses cheveux en brosse de même couleur ne le rendent pas plus discernable. Seul son regard, ayant gardé la confiance de la jeunesse trahit une expérience différente de la majorité de ses congénères.
Cependant, des années de marche solitaire et d’exposer son corps aux caprices de la nature l’on rendu plutôt solide, chose qui fait sa fierté.
Ni égoïste ni philanthrope, il n'agit que dans ses propres intérêts, mais en veillant de n'avoir à écraser personne au passage et en s'efforçant d'être heureux.
- Spoiler:
Petit résumé en bas
Comment-ça tu veux savoir qui je suis et d’où je viens ? Parce que tu crois que je vais tout te balancer comme ça, à un simple inconnu qui passe devant ? Et bah ouais.
Commençons par le commencement comme ils disent. Donc je suis un humain, né dans l’empire Himero, dans une région tempéré et plutôt éloigné d’ici. Tiens, je vais même te faire une fleur juste parce que je te connais et te balancer la seule chose que je ne dis pas de moi, mon prénom !
Je suis né dans une ferme bien loti, de parents paysans ayant la chance d’être propriétaire des terres qu’ils sarclaient. Ils avaient aucune idée de comment m’appeler alors ils décidèrent de m’appeler John, voilà. John Rakart était né. La vie à la ferme était plutôt sympa. On était assez riche pour avoir de quoi engager un domestique pour aider à la ferme. J’aimais bien au fond les travaux de fermes et tout ça. Le roulage dans l’herbe avec les garçons de la ferme d’en face et tout ça.
Mais ma maman avait de l’ambition tu vois ? Elle me voyait déjà en train de faire des grandes études, de disputer à côté de plus grand magiciens de Esperas. Mais voilà, je n’étais pas doués pour la magie, et même pas du tout. J’avais seulement l’habitude de celle de la ferme, et encore, c’était seulement les objets magiques pour fermer les bottes de foin, ce genre de choses. T’aurais vu la déception de ma mère, halala.
Heureusement j’avais baillé aux corneilles pendant tout ce temps, et étudier la magie à l’avantage de faire savoir plein de chose. Du coup, je suis revenu dans mon village natal, et mes parents m’ont acheté une étude afin que je sois professeur. Et j’avais beau pas être le plus fin pédagogue de la région, je m’acquittais de mon devoir plus que correctement. Je pus même rembourser mes parents, c’est dire si j’étais désormais posé. Il me manquait plus qu’une chose, c’était une épouse. Donc là, rebelote, la madre à farfouillée dans ces contacts pour me dégoter une jolie petite Charlotte. Doté d’une dot confortable, ce fut une bonne affaire. On vécut 5 ans ensemble, pas mal de dispute et tout, mais bien que l’amour n’ai jamais fleuri entre nous, la promiscuité avait fait de nous, au moins des amis.
Donc voilà, ma vie aurait pu s’arrêter là et ne faire que tourner en rond jusqu’au jour où les chiards auront débarqués. Mais non, tu t’en doutes, sinon je ne serai pas ici. Il y eu l’événement. Mais bon, y en a toujours.
Un soir, alors que je rentrai chez moi après avoir donné cours, je vis un petit bout de forêt. Me souvenant alors des heures d’enfances passés à écraser les grenouilles, je me dirigeai vers elle afin de me balader tout simplement. Je finis par me perdre dedans, comme le petit Culotte verte, dérivant du chemin avec ses petits pots de beurre pour Père-Grand. Et là, surprise, j’entends des broussailles bouger derrière moi. Je fis volte-face et tomba nez-à-nez avec des brigands. Des vilains typiques, les dents jaunes et racornies, l’œil torve, le dos vouté, le visage couvert de cicatrice. Et bien évidemment, un couteau à la main. Sachant que je ne ferai pas le point face à ces trois malandrins, je me résolus de leur tendre immédiatement ma bourse. Ma réaction les surprit et peu et m’avouèrent que c’était mon jour de chance. D’habitude, il passait par le fil de l’épée quiconque avait des habits ne portant pas une seule reprise. Mais là, ils me remercièrent de ma célérité, et me se contentèrent d’un passage à tabac dans les règles avant de m’abandonner là, dans des habites qui auraient désormais besoin d’une sévère retouche. Que rentrais donc sur ces entre-faits à la maison.
Et là, Charlotte poussa un cri en me voyant, avant de m’engueuler comme du poisson pourri, comme quoi je n’étais qu’un doux rêveur qui se jetaient de lui-même dans la gueule du loup. Et ce fut l’évènement. Je me rendis compte que je n’avais regretté ma décision à aucun moment avaient de confronter ma femme. D’une certaine manière je me fis la promesse de ne plus regretter ce que je faisais. Je me rendis compte alors que j’avais toujours cru être libre, vivant confortablement comme il me plaisait mais que les gens qui nous sont proches sont effectivement cela, des liens. Pis encore, des liens que je n’avais pas choisi. Je résolu dans le courant de la nuit de ne plus vivre ainsi. Que si j’avais la possibilité de défaire certaines attaches et que je désirais le faire alors je devais le faire. Je n’étais pas dupe, je savais bien que la liberté totale n’existait. Rien que le nombre de limitations de nôtres corps est absolument époustouflant. Manger, boire, dormir, respirer, bouger, se reposer. Même la magie, capable de nous libérer de ces derniers, devient en quelque sorte, la dernière prison.
Donc je ne m’affranchis que de ce que je pouvais, et ceci dû être ma famille. Quelques jours plus tard, je vins voir ma femme et lui expliqua tout. Et surtout, le tout plus important, que j’allais partir et que je lui laissai tout. Absolument tout. Je m’attendais alors à des larmes, à de l’émotion, à des cris. Mais elle se contenta de pousser un soupir. « J’ai toujours su que tu étais différent » me dit-elle. Je dû m’empêcher de rire face au cliché de cette phrase. En définitive, elle avait toujours attendu de voir quelle tournure étrange j’allais prendre dans ma vie. Elle ne s’attendait pas à cela, mais n’en fut pas surprise néanmoins. Je ne pus que féliciter ma mère d’avoir trouvé pour une femme, dont le sang-froid n’avait d’égal que mon apathie face aux conséquences.
Elle me fit cependant une certaine recommandation. SI je devais un jour revenir, me dit-elle. J’aurai le droit de la revoir qu’à la seule condition qu’elle ne soit pas déjà remariée. Si c’est le cas, j’avais interdiction total de lui parler, ou d’approcher elle ou son mari. Et si je devais la croiser par hasard un jour dans un rue, je devais faire comme-ci je ne la connaissais pas, ce serait elle qui viendrai si les choses étaient possibles. J’étais un peu triste de la quitter, car son ton ne tenait pas de l’ordre mais de la demande. D’un ami de vie à un autre. Ce qui me prouvait qu’elle me connaissait bien.
Sur ce, je fus parti, après avoir écrit une lettre à mes parents expliquant que je m’en allais, que je les aimais beaucoup et les remerciais pour ce qu’ils avaient toujours fait pour moi.
S’ensuit donc enfin ma vrai vie. 5 années à voyager à pieds à travers Himero, parcourant monts, forêts et plaines. J'en ai profité pour changer de nom. En partie pour que mes proches n'ai jamais plus à entendre de moi sans que je le veuille, mais aussi par tradition littéraire. Il est un lieu commun qui veut que l'on change de nom quand nous changeaons nous même. J'ai donc décidé de prendre le nom d'une combinaison d'un jeu de carte auquell je jouais quand j'étais petit, Makyura ou Le destructeur. Je ne me suis jamais aussi senti vivant qu’à cette époque. Je maitrisais tellement de choses. J’avais envie de voir des gens ? De socialiser ? Il me suffisait d’aborder quelqu’un sur un chemin, de me rendre dans la première ville, ou de me concentrer sur les rudiments de magie druidiques que j’avais apprise à l’académie pour écouter un arbre me raconter sa journée. Concernant la magie, je n’eus qu’à m’en servir très peu. J’avais juste appris quelques sorts utilitaires en cas de grands dangers. De quoi avoir froid ou chaud, et même de quoi étancher ma soif ou la faim. Mais je ne les utilisais qu’avec parcimonie. Je connaissais quelques rudiments de soin aussi, pour les ampoules, foulures et blessures.
Et c’est là qu’eus lui le 2ème évènement. J’étais arrivé près d’un petit village, paumé, mais pas trop loin de la capital. Je décidai alors de m’arrêter dedans, et demander le gite et le couvert à un habitant, qui me l’offrit bien charitablement, comme le veut la coutume hospitalière de l’empire.
Et le lendemain, ce fut un jour de grandes agitations dans ce petit village, et je ne tardais pas à comprendre pourquoi. Un questeur humain était arrivé. Cela faisait longtemps que je n’en avais pas vu. Ce sont souvent des criminels qui sont envoyés sur l’île comme esclave, et on en a besoin de beaucoup et l’empire est vaste. Il est donc demandé à chaque cités, villes, villages, lieu-dit de participer. Manque de pot, ce village-ci n’avait personne sous la dent. La prison locale, si on peut appeler la cabane bardée de fer ainsi, était vide. On procéda donc par tirage au sort, comme il se fait souvent dans ce genre de cas. Et cela tomba sur un jeune homme, de cinq ans mon cadet. Le pauvre se mit alors à pleurer et hurler à chaudes larmes comme quoi il ne voulait pas partir, qu’il n’avait rien fait. Le village se taisait de honte. J’avais de la peine pour ce pauvre hère, jusqu’au moment où l’un des habitants me pointa du doigt. On s’interrogea sur ma provenance et ma personne. La personne m’ayant hébergé, voyant la suite des opérations, ce fit un devoir de répondre à la question, expliquant que je n’étais qu’un vagabond de passage.
Le questeur me pointa alors du doigt, un regard empli de compassion pour le pauvre jeune homme et me déclara coupable d’inutilité sociale et ‘emmena sous les applaudissements de la foule.
Je te passe les détails ensuite, je fus mis en prison, emmené à la capitale avant d’être transporté vers la côte et mis en cale de bateau. C’était la première fois que je prenais la mer, et bon dieu, ce que ça change d’être au milieu de celle-ci plutôt qu’au bord. Une expérience inoubliable, même depuis les cages.
Et puis, un matin, on eut une visite. Personne ne l’avait vu encore, mais il y avait un ainoko. J’avais souvent entendu parler de leur absorption magique, mais je ne m’attendais pas à cela. C’est comme si le monde autour de moi s’était tu. Je ne faisais plus parti de celui-ci, il ne m’entourait plus comme il avait toujours fait. Voyager en divers endroit avait rendu mon corps légèrement sensible aux nuances de la magie des lieux. Une montagne ne se ressent pas comme une profonde forêt. Mais jamais encore je n’avais senti…ce vide. C’est comme si on m’avait écorché la peau, jusqu’au point de ne plus ressentir cette dernière. A partir de ce jour, l’ainoko venait régulièrement, afin de nous donner des cours de Yamato afin de pouvoir communiquer avec nos futurs maîtres quand nous serons sur l’île. Ceux mettant de la mauvaise volonté ou même étant simplement mauvais furent durement fouettés.
Je finis par apprendre que j’étais au final, un des plus chanceux du voyage. Une utilisation quotidienne de la magie, je l’avais appris, habitue l’esprit à cette dernière. Plus on l’utilise, plus l’esprit devient habile à cela, même pour des sorts simples. De ce fait, les autres prisonniers, ayant baigné dans l’utilisation régulière, quotidienne de la magie souffrirent bien plus que moi. Car si mon corps souffrait de la pénurie de mana, eux c’était leur esprit. Certain furent rendus complétement fou quand nous entrâmes dans les environs de l’île, ce malgré la tentative de les habituer grâce à l’ainoko.
C’est ainsi que je suis arrivé ici. Alors ? Satisfait ?
Comment ça trop long, tu n'as pas écouté?
Bon je vais faire cours alors, comme ta...
Je suis né de paysan aisé dans l'empire Himero, ils voulaient que je sois magicien donc j'ai fait des études en ville, mais j'étais une vrai tanche, du coup, j'ai fait enseignant à la place, avec un certain succès. J'ai épousé une femme de nom de Charlotte avec qui les choses se passaient bien.
Un jour j'ai décidé de ma casser pour vagabonder comme je le souhaitais alors je suis parti.
Pendant mes divagations, je suis arrivé dans un village qui devait envoyer un esclave pour l'île de Migoto, et c'est tombé sur moi donc, et bien me voilà comme dirait Roger.