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Marié Yume || Hush now, my baby
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 :: A la fin, vient la Rencontre. :: Les Mémoires :: Rayon des Identitées
(#) Sujet: Marié Yume || Hush now, my baby Marié Yume || Hush now, my baby Empty18.04.16 15:49
Image Présentation 600*200
Marié Yume (Jigoku)

Informations
Année de Naissance : An -16. (66 ans)
Genre :
Race : Requin-lutin

Statut : Asservie de luxe. (Ayant appris les arts d'une geisha)
Métier : Ancienne Diva connue sous le nom Kaiyō no koe, et ancienne épouse de Haruto Yume.
Don(s) :
Ampoules de Lorenzini || Comme les squales, Marié peut sentir la présence des gens autour d'elle, même ceux cachés ou qu'elle ne voit pas. Elle peut par ces ampoules, déduire certaines informations de l'individu en face d'elle, comme son rythme cardiaque, et certaines émotions qui font par de leur état à travers leur champ électromagnétique. Elle peut aussi, par ces ampoules, s'orienter sans l'aide de ses autres sens, particulièrement dans l'eau, et obtenir les changements de température divers dans l'air et l'océan. L'ennui, c'est que ces ampoules peuvent se montrer trop sensibles, dissimulées sous la peau de son visage. Pour ainsi dire, si on appose une main complète sur son faciès (ses ampoules se trouvant sous la peau de ses joues et de son nez) par exemple, Marié va alors entrer en état de catalepsie. Cet état dure naturellement une bonne heure, excepté si on touche ses yeux, ou ses branchies.

Aquakinésie || Marié peut contrôler l'eau autour d'elle, et sa pression, pouvant alors la transformer en vapeur comme en glace. S'il semble qu'elle puisse en créer autant qu'elle le souhaite, ce n'est pas le cas : sans eau autour d'elle, elle utilise celle de son corps, dont la quantité reste limitée. Ce pouvoir lui servait, au temps où elle chantait, à rendre ses prestations plus spectaculaires, faisant des formes et des chorégraphies avec cette eau. Elle ne peut pas contrôler un océan, toutefois, ni même engendrer un tsunami.


Psychologie & Physionomie

Si tu la voyais, si tu la voyais recroqueviller, comme pour retenir son cœur prêt à déborder. Elle semble si belle, même attristée, même déchirée. Dans la faible pâleur du soleil, cherchant en vain à la réchauffer, Marié pleurait à s’en dessécher. Et pourtant, même ainsi, elle était aussi belle que la femme d’un autre.

Marié n’a jamais été reconnue pour son intelligence, pour une quelconque qualité, on ne cherchait pas à voir autre que l’évidence. Marié possède un corps de taille moyenne, qui n’a jamais été marqué, et qui éblouit dans toute sa beauté. Belle, un adjectif qui lui va à ravir, qu’on ne cessera de répéter car rien ne saurait l’éconduire. Et sa gestuelle, divine, dotée d'une grâce et d'une retenue terribles. Ô ! Qu'elle en obnubile...

Ton cœur se serre, tendre et doux, à la simple vue de ses yeux fatigués de déverser tant d’eau sur ses vêtements orientaux. Sa peau de craie est recouverte de tant de couleurs, de soie et d’or. Richissime pour la plus délicate des fleurs. On l’a toujours habillé pour la mettre en valeur. Sa silhouette se mout sous ses beaux atours, on y imagine tous les pourtours. Marié possède des courbes dessinées, délicates, une poitrine ni infime, ni infâme. Le creux de ses reins est aussi terrible que son bassin. Et n’oublions pas son cou appelant à la plus irrévérencieuse des morsures.

Marié est belle, belle enfant, belle chanteuse, belle dame, belle maman. Tu le sais pour l’avoir toujours aperçue, elle et son mince sourire impromptu. Ce sourire qu’elle hésitait à dévoiler, tout ça à cause de ses crocs édentés. Marié a trop de canines, des canines de requin, rappelant avec ses oreilles et ses branchies, son hybridité des plus étranges. Car Marié est un requin-lutin, un requin-lutin beau… Et ça fait sourire, et ça fait rire.

Ses doigts se crispent sur sa robe noire, elle relève le visage pour observer la peinture te représentant. Elle se dit que tu as du grandir, grandir sans elle, que peut-être même tu l’as oublié, elle, ta propre mère. Elle se dit que c’est une bonne chose, et cette simple idée enserre son cœur dans un terrible étau, car Marié ne veut pas que cette pensée se fasse tangible, car Marié est une égoïste. Marié ne veut pas être oubliée, Marié veut te récupérer.

Ses yeux de biche, d’un rubis sanglant se perdent dans ceux océans de la toile. Ses doigts de pianiste suivent le mouvement de son fin poignet, et elle effleure la couleur. Ses lèvres pulpeuses s’entrouvrent, met interdit que sont celles-ci, sur un gémissement aphone. Son petit nez se plisse, ses sourcils fins se froncent, et Marié retient un sanglot. Elle le cache sous ses longs cheveux noirs et fins, que tu aimais tant brosser le matin, que d’autres adoreraient tirer avec entrain. Marié aimerait retenir ses larmes, mais qu’importe les années passantes, le creux dans son bas-ventre restera toujours le même : insupportable et acide.

Marié, toute en longueur, en courbes et en pleurs. Pleine de volupté, de grâce et de beauté. Marié, si belle à s’en damner. Marié, la plus belle de toutes les loques humaines.

Ce qu’elle aimerait chanter, en cette lugubre matinée.

_____________________

On ne cherche pas à en savoir plus d’une belle reliure. Mais ce que dirait Marié d’elle-même, serait certainement qu’elle est la plus laide de l’intérieur. Car la dame ne s’aime pas, elle voudrait changer, devenir ces héros tant aimés. Le courage n’a jamais été son fort, elle est de ces femmes toujours assises et attendant qu’on dicte leur existence. Elle est de celles qui pleurent en silence sans faire un pas pour changer leur sentence. Et c’est en ça que Marié s’insupporte : elle est de ces libres qui, volontairement, se sont apposées des chaînes. Les chaînes du mariage, de la soumission et de la satisfaction d’autrui.

Elle est des plus polies et humbles, des plus douces et romantiques. Elle a appris à se taire et à parler aux bons moments que les plus grands souhaitaient. Elle est la geisha, le trophée au bras de l’homme. Sa fonction est d’être belle et d’envouter les autres. Et Marié n’a jamais su faire autre chose, excepté répondre aux besoins des autres.

La squale a toujours vécu dans une cage dorée, gardant farouchement la clé, effrayée du dehors. Elle est faite pour divertir, chanter, flatter, aduler et enfanter. S'occuper des enfants, les soutenir, les aimer. Elle est celle qui gonfle les égos et ploie sous la colère d’autrui, sans donner son avis. Au fond, Marié n’est pas grand-chose, rien dans le ventre, rien dans la tête. Une simple femme belle comme le jour, idiote et crédule.

Marié n’a jamais été confrontée au pire, Marié a toujours été celle fuyant les problèmes, fermant les yeux pour ignorer les soucis. Elle est une pleutre, elle est celle qui attend que les autres agissent à sa place, même si la douleur l’enclin à agir. Mais Marié n’a jamais su prendre les initiatives, on lui a appris à regarder, et à souffrir dans la plus belle des immobilités. Et elle se débecte pour ceci. Car Marié a vu ses plus proches blesser, et elle n’a jamais dépassé les limites pour les protéger. Elle restait là, à regarder, en silence, en larmes. Marié se hait par son manque de courage, et elle se croit fautive de tout. Égocentrique ? Tout à tourner autour d’elle pendant tant d’années alors oui, Marié en a pris l’habitude.

Elle est aussi trop sensible, émotive, si habituée au ciel et ses merveilles qu’elle n’a jamais mis un pied dans la boue. Facile à manipuler, facile à briser, facile à blesser. On l’a tant éloigné de la laideur qu’elle ne supporte pas l’observer. Elle a gardé cette innocence enfantine faisant sourire comme agacer. Elle ne sait pas manipuler, ni mentir, ni haïr. Son avis n’est jamais définitif et suit le mouvement le plus important. Pourtant, elle sait réconforter, se montrer affectueuse, enlacer, aimer avec tant de vérité qu’elle en devient douloureuse. Elle fascine par ses rares hésitations, son petit orgueil de chanteuse, et cette facilité d’être déstabilisée par autrui.

Marié fait la conversation, Marié rit, Marié satisfait par ses chants qu’elle aime tant. Marié sait s’apposer un masque de bonheur pour plaire, car derrière, il n’y a que culpabilité. Elle se sent coupable, elle regrette, elle se noie dans les remords et le passé. On aimerait la gifler, pour ne prendre sa vie en main, n'exprimer ses opinions, fermer les yeux sur la vérité. Le requin est du genre à ignorer un problème jusqu’à ce qu’il explose, et alors, elle ne sait que faire, si ce n’est pleurer sur sa propre faute.

Et pourtant, Marié espère, elle espère tellement que la situation se résolve d’elle-même, que tout soit beau… Elle espère bien des choses et la réalité ne fait que la gifler encore et encore, sans s’arrêter. Et la plus puissante des souffrances est cet espoir qu’elle se trouve incapable de taire. Il ne lui cause qu’acide et regrets. Marié a peur d’espérer, mais ne sait s’arrêter. Au fond, Marié n'est que simplicité, n'est qu'humanité.

Car Marié, on ne lui a jamais appris à être forte, à s’exprimer, à vouloir. On lui a seulement appris à regarder en silence et en larmes, son propre fils se faire emmener au purgatoire, sans avoir la volonté de faire le moindre pas pour le sauver, pour l'enlacer.

Jamais, ô grand jamais, tu ne devras contrer autrui, car tu es la belle de nuit, et non la calomnie.



Biographie



Il était si laid… Les requins-lutins ne sont pas reconnus comme des beautés exceptionnelles, bien au contraire. L’Ainoko requin-blanc priait deux choses : que son enfant ait l’hybridité de son mari, et surtout qu’il ne soit pas trop laid… Marié remplit tous les standards de sa chère mère.

Son père était à cette époque, le chef des Jigoku et l’oncle de Fukushuu. Il s’occupait bien du clan, et respectait les règles de ce dernier à la lettre. En voyant les oreilles de Marié, les mêmes que les siennes, il posa la lame et la prit dans ses bras. Elle serait son plus beau trésor, et pour un enfant, n’était pas ignoble. Ses yeux n’étaient pas encore ouverts, malheureusement, il n’aurait pas la confirmation de les voir aussi globuleux et noirs que les siens. Quelle déception pour lui, plus tard, en dénotant les deux rubis de sa mère en guise de mirettes.

Malheureusement, cet homme ne verrait sa fille grandir, et Marié n’eut jamais éprouvé de manque du à son absence. Elle était terriblement jeune, lorsque le père de Fukushuu, prit le pouvoir. Ses cheveux noirs encadraient son visage poupin, et sa mère supplia son existence et la sienne. Ayant moins de cinq années, Marié était déjà une très belle enfant, silencieuse, sage et curieuse. Le père de Fukushuu y décela certainement une chance de gravir les échelons, et même plus à l’an 00. Nous y reviendrons plus tard. Tout ça pour dire que le nouveau chef la prit sous son aile et en fit, en quelque sorte, la sœur de Fukushuu. Quant à la mère de Marié, elle fut congédiée en promettant de ne jamais se remontrer.

Mais Marié ne vit que peu cette partie de la famille. Car dès son plus jeune âge, on voyait en elle un rendement, une avancée. Elle fut élevée par une tendre nourrice, mais aussi un instituteur, éloignée des Jigoku jusqu’à ses seize ans. Plus elle se développait, plus Marié s’embellissait. Mais on ne la laissa jamais rencontrer d’autres Ainokos de son âge. Il fallait la préserver, il fallait l’éduquer, la modeler, la parfaire.

A ses huit ans, Marié commença à développer un don pour le chant. C’était presque amusant, à quel point elle était un stéréotype né. Une belle femme, douée pour chanter, avec un avenir radieux, et l’esprit aussi infime que celui d’un moineau. Si Marié a été éduquée, si elle peut tenir des conversations complexes et culturelles, elle reste cet oiseau en cage à qui on pouvait clouer le bec d’un instant à l’autre.

Elle adorait Fukushuu, celui-ci venait la voir plus souvent, après l’an 00. C’était l’une des rares compagnies qu’elle pouvait obtenir, et elles étaient discrètes, pour qu’on n’associe jamais la demoiselle au reste de la famille Jigoku. Marié grandit ainsi, sans crainte, sans douleur, sans imperfection aucune dans ce chemin tout tracé. Elle devint aussi belle que la femme d’un autre.

Vers ses dix-huit ans, une Geisha de luxe  fut demandée, pour lui en apprendre bien plus sur l’art de plaire, sur l'art des geisha. Néanmoins, les leçons étaient limitées à un minimum correct mais point avancé : la danse, les discussions, le charme physique, l'habillage, la mise en valeur de soi et des autres. Trois années passèrent, et elle passa de cette maison qu’elle avait à jamais habitée, pour une bien plus fréquentée. On la mit entre les mains de la Grande Dame, comme on aimait l’appeler. Elle enseignait aux plus prometteuses chanteuses, et les transformait en merveille sur les planches, les galas et représentations.

De son univers d’enfant gâtée, Marié fut envoyée en pleine compétition et dureté d’esprit. On ne la choyait plus, elle devait faire de son mieux. Mais la Grande Dame avait pour mission d’en faire sa Petite Dame. Alors, Marié apprit, les vocalises, l’Himérien, la culture, les gestes. Le but des Jigoku était d’en faire un futur tremplin dans le monde des sept grandes familles. Mais Marié ne savait pas, Marié ne fomentait pas, Marié écoutait et s’éduquait, pour le bon plaisir des autres. Après tout, qui refuserait un tel avenir ?

Elle fit sa première représentation dans l’établissement à ses vingt-deux ans. Oh, elle tremblait, elle avait peur, si sa première expérience ne fut extraordinaire, elle fut assez bonne pour satisfaire les clients de la Grande Dame. Son quotidien alla de représentation en représentation, Marié devint connue, désirable, Petite Dame de la scène. Marié était le succès qu’on attendait d’elle. Sa voix plaisait, réchauffait les cœurs et éveillaient les sens. Elle était plus intense encore lorsqu’elle chantait sous l’eau, faisant résonner la pièce de ses vocalises. Oh, Marié devint la Voix des Océans, la Kaiyo no koe, la Diva de ce temps.

On la demandait pour des soirées privées, pour la masse comme les petits groupes. Elle apprit à se contrôler, à ne point faire de faute. Elle était cette femme qui souriait tendrement, et qui se pensait la plus heureuse et comblée par les chaînes à ses poignets. La Petite Dame devint la Grande Dame des planches. Une douceur enviable à l’acoustique terrible. Et puis, il apparut, tel le conte de fées qu’on lui avait promis. Lui, ce Yume fixant ses lèvres bouger, et ses mains faire glisser l’eau autour d’elle. Il n’avait pas un physique extraordinaire, mais son intelligence était sans conteste et d'une attention terrible envers elle. Il était, aux yeux d’une Marié Jigoku qui ne connaissait rien à l’existence, l’homme parfait qu’on lui promettait. Pour lui, elle était belle et parfaite, la Femme que l'on promettait à l'Homme.

Il lui raconta ces déboires avec son ancienne femme, qui avait osé engendrer le fils d’un autre. Et Marié était si crédule qu’elle maudissait cette ancienne épouse devenue asservie, de tout son être, pour avoir blessé Haruto. La beauté de cet avenir, les promesses, tout l’aveuglait car tout semblait concorder au futur souhaité.

Sa gêne envers la famille de Marié, les Jigoku, fut minime. Il voyait là, la femme parfaite, la geisha attendue, et puis… Ce n’était pas comme si elle les fréquentait beaucoup, il fallait l’avouer. Cet argument pesait quant à l’annonce du mariage. Marié était belle dans son kimono, elle fit une performance exemplaire à cet évènement, signant là la fin de sa carrière de diva, pour celle de maman.

La même année, elle donna naissance à Ando, un poisson combattant, comme son père. Il eut toute l’attention de Marié, elle n’avait même plus envie de chanter. Ses gestes furent hésitants, d’abord, de peur de le briser, puis, ils furent plus sûrs, plus tendres. Marié adorait cet enfant, parfait, et répondant à tous les critères d’Haruto. Elle adorait s’asseoir sous le cerisier de la demeure, pour l’observer apprendre à marcher avec son père dans un cadre de vie serein. Marié s’endormait alors, fière, et dans ce bonheur factice semblant délice.

Tout se gâta alors, deux ans plus tard, en l’an 24. Marié tomba enceinte, et au contraire de sa première grossesse, elle eut des lubies, comme manger très saignant, voir cru. Ou encore, plonger dans l’océan, et y nager tendrement. La requin-lutin donna alors naissance à son second enfant et dernier jusqu’à présent. Elle le nomma Seryan, il lui ressemblait terriblement, chétif, calme, et elle attendait impatiemment de voir ses iris s’ouvrirent. Malheureusement, ses yeux n’étaient guère rubis. Par contre, il tenait d’elle, à n’en point douter, il était un requin-blanc comme la mère de Marié. Oh… Marié sentit que cet enfant était plus lié que l’aîné, à elle, tout son être semblait rattaché à Seryan. Toute son âme.

Le lendemain, Marié pleura comme si on lui arrachait le cœur de la poitrine à mains nues. Seryan n’arrivait pas à respirer, il hoquetait, il pleurait, et elle pressentait par ses ampoules de Lorenzini, son enfant commencer à décéder. Et Marié ne pouvait rien faire, sauf pleurer, sauf le tenir contre elle, sauf prier, sauf l’appeler. Elle était inutile, d’une inutilité terrible, une sensation empoisonnante qui ne la quitta pas à ce jour. Sauve mon bébé, je t’en prie, sauve-le ! Marié n’avait rien de la diva parfaite des planches, affaiblie par l’accouchement, elle observait en sanglotant Haneki Tenshi prendre son enfant et l’examiner. L’infirmier sauva Seryan, et Marié lui voue depuis, une gratitude terrible.

La sentence tomba telle la plus infâme des guillotines, et c’est Haruto qui l’annonça : Marié avait donné naissance à un enfant avec une malformation respiratoire. Marié vit alors dans les yeux de son mari, une rancœur à demi-cachée. Seryan ne fut jamais traité au même niveau qu’Ando, et il ne le serait probablement jamais, vis-à-vis d’Haruto.

Marié fit une faute digne des débutantes ; elle consacra toute son attention à Seryan, le cœur débordant de souffrance de le voir si fragile, d’avoir fauté envers son mari. C’était sa faute, sa faute d’épouse d’avoir donné naissance à Seryan, sa faute de mère de lui avoir certainement offert cette malformation. Elle pleurait, elle veillait sur lui, ses ampoules de Lorenzini toujours aux aguets, arrivant à ressentir vingt minutes en avance les besoins vitaux de son bébé, soit l’emmener à l’océan pour qu’il puisse nager.

Elle l’emmenait une fois par semaine voir l’infirmier, afin qu’il l’examine. Au fond, c’était aussi pour s’échapper, pour donner cet instant de fraîcheur à elle et lui, loin du regard amer de son mari. Marié était incapable de protéger son petit de son père. Elle était incapable de contrer ce dernier. Elle restait là, sans mot dire, les mains tremblantes. Car Marié a été préparée à la perfection, et non l’imperfection. Cette dernière était indescriptible, et trop douloureuse pour un oiseau élevé dans une cage dorée.

Marié passait presque tout son temps avec Seryan, à l’empêcher de tomber, à lui apprendre à marcher, à abandonner son premier né au profit du second. La requin lutin, se remit à chanter dès la naissance de Seryan et jusqu’alors. Elle murmurait, pour qu’Haruto n’entendit rien, elle retrouvait ce désir pour endormir le requin blanc. Elle adorait surtout une berceuse de son cru, composée rien que pour lui, qu'elle lui chantait chaque nuit.

Elle aimait l’emmener à la mer, malgré ses larmes coulant sur ses joues, pour un moment à deux loin des regards. Plus il grandissait, et plus ils se ressemblaient. Mais aussi, plus il grandissait, et plus le contraste entre Ando et lui se fit sentir. Si Marié avait des doutes sur Haruto au début, ils furent confirmés. Elle comprenait mieux cette première épouse, et se trouvait idiote d’avoir jugé aussi vite. Haruto était obsédé par l’image et la sienne propre. Tout devait être parfait, tout devait amener fierté. Oh, Ando correspondait tant à cet idéal… Mais Seryan était la tâche sur le tableau, et Haruto le critiquait sans arrêt, et Marié se prenait des remarques. Elle avait mal, si mal de voir ces liens se briser. Pourtant, elle fut plus qu’heureuse de voir Ando soutenir son frère. Car les liens fraternels étaient précieux.

C’est à cette époque qu’elle revint quelques fois, chez les Jigoku. Fukushuu avait adopté un enfant, chose très surprenante, qui plus est qu’il n’était un poisson des abysses. Akari, qu’il se nommait, et Marié se doutait bien qu’il n’était le bienvenu en son nouveau chez-lui. La naissance d’un enfant l’avait toujours rendu plus qu’heureuse, une arrivée était semblable; Seryan dans les bras ou bien le laissant avec son frère parfois, elle rendait visite à son neveu. Des visites rares, des visites précieuses. Des visites qui s’accentuèrent après ce drame anéantissant son cœur fragile. Ce jour-là, si flou, si mystérieux, si douloureux, Marié perdit deux enfants.

Elle ne revit ni Ando, ni Seryan. La nouvelle fut vive et la laissa hébétée. Ando était présumé mort, le corps n’avait été retrouvé, le principal suspect était Seryan, qui devint asservi. Marié n’entendait qu’un son aigu dans sa tête, la coupant du monde, de la voix d’Haruto la portant fautive. La chair de sa chair lui était arrachée, mais elle ne pouvait croire son enfant capable d’une telle chose… C’était… Impossible. Marié perdit du poids, elle perdit son désir d’avancer, son envie de penser. Tout ç’a quoi on l’avait préparé était détruit par sa faute. Peut-être que si elle avait offert plus d’attention à Ando… Peut-être que si elle avait mieux éduqué Seryan… Peut-être que…

Trop de peut-être la plongeant dans un cercle vicieux et acide. Elle pensa même qu'elle n'aurait du donner naissance à Seryan, cette pensée là la détruisit, elle, mère indigne. Jamais elle ne pourrait croire ce fait ; que la naissance de son requin blanc était une mauvaise chose. Non, jamais. Se convaincre du contraire n'apportait que souffrance.

Son bas-ventre ressentait un manque terrible, un creux profond, grattant son épiderme de l’intérieur, une sensation insupportable l’empêchant de dormir, de vivre. Marié venait de perdre le seul autre enfant vivant, et elle sentait ce fil la reliant à lui se tirer sans égard envers ses émotions. Elle n'était qu'une poupée de chiffon. C’était sa faute, entière. Haruto ne voulait pas même lui adresser la parole, et il lui interdisait d’aller voir Seryan, devenu l’asservi d’une amie à Marié, qu’elle ne remercierait jamais assez…

Sa seule consolation était les visites de Ranko Meiroo. Avec elle, Marié retrouvait le sourire, imaginant son enfant sous sa coupe, maladroit, essayant, mais vivant… Et entre des mains qu’elle connaissait, celles de Ranko. Entendre parler de son fils était un soulagement, mais aussi une amertume. Ces rencontres lui rappelaient tous ces sentiments qu’elle tentait d’amenuiser. Alors, qui sait, pour créer un substitut viable, Marié allait voir Akari plus fréquemment. Elle adorait ce neveu, s’en occuper, jouer parfois ce rôle de mère qu’on lui avait enlevé. Pathétique, n’est-ce pas ? Marié osait à peine regarder Fukushuu dans les yeux, de peur de voir son jugement face à l’échec de sa vie. Terriblement… Pathétique.

Marié était de retour dans cette cage dorée, guère pour la protéger, mais bien pour la cacher. Chaque jour était plus insupportable que celui d'avant, ses plaintes déchirantes raisonnaient dans la demeure, lorsque personne n’était là pour l’écouter chanter. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-elle pas dépasser ces limites, détruire ces chaînes et apprendre à agir ? Pourquoi ne pouvait-elle que regarder ? Marié fuyait et elle tenta un jour de ne plus fuir.

Il était seulement question de temps, avant qu’Haruto ne demandât le divorce. L’ancienne diva chercha donc à obtenir cette réponse qu’elle ne pourrait obtenir ailleurs. Car Seryan n’était plus sous la coupe de Ranko, il était dans la nature, inconnu dans la masse, et elle devait savoir. Savoir s'il était en bonne santé, savoir s'il était blessé, seul et en proie aux pires immondices : cette dernière pensée ne lui procura que nausées.

Certainement que son cher mari de procureur gardait une trace de la vente… Sauf que Marié, pathétique Marié, méprisable Marié, n’a jamais appris à entrer dans un bureau en effraction et à en sortir. Elle se fit attraper, en beauté, la petite idiote larmoyante qui venait de donner une preuve suffisante à son mari pour lui offrir le même sort qu’à sa première épouse.

Elle était si proche de Seryan, elle avait du, d’un moyen ou d’un autre, aider ce meurtre. Marié pleura, encore, et encore. On l’accusait d’avoir aidé au meurtre de son propre fils, et la voilà, enfermée, enchaînée, la belle Marié dans ses habits orientaux. Elle était si luxueuse, si belle, si… Faite pour ce rôle que celui d’une asservie. Le marchand vantait son ancienne réputation de diva, sa beauté, sa grâce, sa soumission, n'apportant que larmes effrayées des deux rubis lui servant de regard angoissé. Ah, Marié la belle, Marié la mère, Marié la tristesse, Marié l’unique, Marié la pathétique. Au fond, son instinct de mère aura été sa perte : à force de désirer retrouver son fils, la voilà en proie à son même supplice.



Informations IRL

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(#) Sujet: Re: Marié Yume || Hush now, my baby Marié Yume || Hush now, my baby Empty18.04.16 18:05
Bienvenue à l'une de mes prochaines victimes <3
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(#) Sujet: Re: Marié Yume || Hush now, my baby Marié Yume || Hush now, my baby Empty18.04.16 18:17
Tata adorée /o/
Re-bienvenue What a Face
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(#) Sujet: Re: Marié Yume || Hush now, my baby Marié Yume || Hush now, my baby Empty19.04.16 10:47
Re-coucou.
Juste, je passe pour me mettre un mémo. Fiche à Valider à partir du 25.04 (je considère la date de fin de rédaction de ta fiche de Rengu, comme j'ai validé sans faire de modif mais en te faisant longuement attendre...ce sera "plus juste" ^^)

Voilà <3
C'était mon petit mémo. Bon courage pour la fiche de Marié ! (tu seras la dernière Yume esclave qu'on acceptera je pense : je verrai à modifier l'annonce ^^)
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(#) Sujet: Re: Marié Yume || Hush now, my baby Marié Yume || Hush now, my baby Empty20.04.16 0:30
Akiro => Mer... Ci *s'incline prestement* /paf/

Akari => Merci petit être pas si petit que ça ! *câlinou tout doux*

Maître => Merci et t'inquiète, j'vais le mettre dans l'intitulé de la fiche, la date exacte Very Happy

J'ai juste écrit le physique pour le moment donc no worries xD Merci à vous tous <3
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(#) Sujet: Re: Marié Yume || Hush now, my baby Marié Yume || Hush now, my baby Empty20.04.16 1:09
So beautiful ! I love you
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(#) Sujet: Re: Marié Yume || Hush now, my baby Marié Yume || Hush now, my baby Empty24.04.16 17:58
Mon fils <3 *câlinou tout doux*

Du coup j'ai fini ma fiche c'est fait, elle sera du coup validable à partir de demain ^^ ! Mais prenez votre temps, je ne dis pas ça pour vous presser éè Merci en tout cas Smile
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(#) Sujet: Re: Marié Yume || Hush now, my baby Marié Yume || Hush now, my baby Empty24.04.16 18:08
Moi jte dis rebienvenue \o *hug*
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(#) Sujet: Re: Marié Yume || Hush now, my baby Marié Yume || Hush now, my baby Empty24.04.16 18:15
Ahah la maman de Seryan !
J'te resouhaite pas la bienvenue hein 8D

*Ahmes s'en va enfermer son fils*
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(#) Sujet: Re: Marié Yume || Hush now, my baby Marié Yume || Hush now, my baby Empty25.04.16 9:57
Fiche Validée
"C'est partit pour le Grand Voyage ! Découvrons Migoto tous ensemble !"

Félicitation !
Ton personnage est validé, nous te souhaitons bienvenue sur Migoto no Shima et espérons que tu t’amuseras bien parmi nous !

Afin de commencer à jouer sur de bonnes bases, nous t'invitons à aller recenser ton avatar afin d’éviter de potentiels conflits quant aux images/personnages pour les nouveaux arrivants.
Nous te demanderons aussi d'aller Recenser tes dons ainsi que Recenser ta race si tu es Ainoko. De plus, peu importe ton groupe, si tu peux aller recenser ton Métier cela serait pratique.

A tout cela, s'ajoute le fait d'éditer ton Profil. Tu remarqueras qu'il y a de nombreuses informations à y entrer. Les langues que parlent ton personnage, tes autres comptes si tu en as, tes périodes d'absence, l'âge et autres petites informations utiles rapidement aux joueurs, et qui concernent ton personnage !
Merci d'avance en tout cas, de prendre le temps de remplir tout ça. Même si, je le sais, ça fait un peu beaucoup ...

Sache que tu peux aussi réaliser une fiche de suivi RP/Relations ! Pour ce faire, il te suffit de te rendre dans ce forum-ci.
Nous avons aussi les Dépôts de Missives pour les rps de type "épistolaires". Le lien de sa boîte est à mettre dans son profil soit dit au passage ^^
A noter que les modèles proposés de codage ne sont pas obligatoires, si tu veux faire autrement : tu peux -_^

Pour te lancer en rp, tu peux consulter ou faire ta propre demande de rp dans le forum mis à ta disposition pour cela !
Tu pourras aussi y faire verrouiller tes topics clos, et trouver le code nécessaire si tu désires proposer des prédéfinis à l'administration.

N'hésite pas à contacter le Staff par MP si tu as un problème ou une question.


Le staff te souhaite la bienvenue!
Ainoko Libre
Sayuri Sakkaku
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