Farial ? Si je me souviens bien d’elle. C’était une jeune femme plein de bonne volonté. Qui prenais au sérieux son apprentissage. Pas la plus douée des danseuses, mais elle aimait danser. Je me demande ce qu’elle est devenue. Je l’aimais bien, elle était toujours prête à aider les plus vieux. Bon elle était un peu sensible aussi je l’ai souvent vue pleurer sur un animal qu’elle ne pouvait pas soigner. Ou parce que sa sœur lui avait crié un peu dessus. Et puis elle avait un petit côté défenseur des plus faibles. Je l’ai bien souvent vu frapper quelqu’un qui se moquait de son frère. Bref une jeune femme tout à fait banale.
Farial ? Vous voulez dire la folle ? La perte de la magie la rendue complétement folle. Je n’ai jamais vus une femme qui prenait autant de plaisir à souffrir. C’est marrant d’ailleurs de la regarder supplier qu’on la frappe. Je crois que certain pourrait aimer cela. Sinon c’est une jeune femme assez étrange, elle obéit oui mais elle est vide. Elle est assez douée dans l’entretien d’une maison. Et elle danse toujours assez bien, on m’avait dit que les danseuses rituelle était élégante, elle... Quand elle danse c’est plat.
Moi ? Je ne suis rien, je dois être punie. C’est pour cela que je cherche la douleur. Parce qu’elle me rapproche du pardon. Elle remplit le vide qui a envahis mon esprit. Les dieux de la nature me pardonneront quand j’aurais vidé assez de sang pour qu’ils soient satisfaits. Je n’aime pas les ainoko, ce sont des créatures maudites, des êtres qui jamais n’aurait dû exister. Mais il est normal que je me fasse punir par ces êtres contre nature. J’aime pourtant toujours aller me promener dans la nature, j’aime toujours prendre soin des animaux. En fait je me sens plus à l’aise à dormir avec les chiens que dans une de leur maison.
Niveau apparence je ne suis pas laide, j’ai une poitrine agréable. J’avoue que j’ai un peu maigris depuis mon arrivée ici. Pourtant je me nourris. Quand je n’oublie pas. Mais bon je fais attention quand même. J’ai des cheveux assez courts d’un joli roux. Ma peau est blanche et marque très facilement. D’ailleurs mon corps porte à présent plusieurs marques. J’ai pas mal de bleu et de cicatrices.
J’aime aussi porter un collier, en fait je me sens mal sans lui.
Mon histoire est assez.. Banal ? Oui elle commence banalement. Je suis née d’une union qui paraissait heureuse. Mon père était un druide respecté, il travaillait beaucoup. Ma mère elle était une herboriste. J’avais également une grande sœur. Une sœur parfaite qui faisait tout bien. Elle était meilleur en danse que moi, meilleurs en cours, elle avait une meilleur mémoire. C’était la chouchoute de papa. D’ailleurs elle a commencé très jeune à suivre une formation avec lui.
Cela ne m’ennuyait pas vraiment… Enfin c’est ce que je voulais faire croire ? J’étais jalouse d’elle. Mais j’étais également jalouse de l’affection que ma mère portait à mon frère cadet. Sa naissance a été difficile et cela l’avait rendus lent… Un peu débile. Mon frère était un jeune homme doux mais qui n’avait aucun sens commun. Il n’a jamais appris à lire. Et pourtant ma mère l’aimait plus que nous deux. Des fois je me sentais un peu seul à la maison.
Heureusement il y avait les animaux. Je passais beaucoup de temps dans les écuries ou les chenils à prendre soin des animaux avec Erwan. Erwan étais un homme qui travaillait pour mon père, c’est lui qui m’apprit à monter à cheval. Je passais de longue heure à parcourir les bois et les prés. C’était amusant.
En cours je n’étais pas vraiment douée. Mais je fus quand même choisie comme danseuse. D’après les professeurs mon corps était fait pour cela. Pour moi ce fut un honneur, bien que ma sœur se moquait souvent de moi quand je loupait un pas. La danse n’est pas aussi naturelle pour moi que certain. J’avais besoin de beaucoup d’entrainement.
A dix-huit ans j’ai été placée près d’un vieux druide. Je devais l’aider en dansant quand il faisait certain cérémonie. Mais je devais aussi prendre soin de lui. Je vous avoue que j’ai détesté devoir laver son vieux corps, ou soigner ces blessures… Pendant cette période je voyais souvent un jeune homme, qui me courtisait.
J’aurais pu me laisser aller avec lui. Mais… Ma sœur réussit a le séduire et a l’épouser. Je n’ai jamais compris pourquoi elle avait fait cela…
Mais cela me toucha beaucoup, j’avais de plus en plus de mal à supporter le caractère du druide, qui souvent me frappait ou lançait des choses à ma tête. Tout le monde le savait mais personne ne faisait rien. Je parlais souvent de ce qui m’arrivait, criant haut et fort qu’un jour j’allais le tuer. Bien sûr je n’en pensais rien...
Et pourtant un jour on découvrit le druide mort. Empoissonner. C’est là que j’appris que l’homme était un ennemi de mon père. Commença alors pour moi une descente au enfer, les preuves s’accumulait contre moi. On découvrit une fiole de poisson dans mes affaires. Et même un bout de mes vêtements. De plus je ne pouvais pas me rappeler ce que j’avais fait ce jour-là.. Je me souviens juste avoir été cueillir des plantes pour faire des potions.
Le procès fut douloureux, surtout quand je vis ma sœur dire devant le juge qu’elle me croyait capable de le faire. Je ne me souviens pas bien de la suite. Juste que je fus jugée coupable et qu’il fut décidé de m’envoyer comme tribu…
J’ai donc embarqué en solitaire, personne de ma famille ne vins me voir. Enfin je mens mon frère vins me voir , et cela me déchira parce qu’il fallut plusieurs homme pour le retenir. Mon idiot de frère n’est pas malin, il maitrise mal la magie, mais il a une certaine force… Je crois que c’est le voir me crier après qui a déclenché quelque chose dans mon esprit.
Je prit enfin confiance que j’étais sacrifiée pour un ou une autre.. Pas la suite j’ai pleuré pendant des jours. Blottie au fond de la cage. Mais contrairement aux autres je n’avais pas peur des rats qui rodait dans le noir, au contraire..
Je ne sais plus combien de temps le trajet dura.. Mais je sais qu’un jour j’eu le choc que de ma vie… Mon esprit se vide.. Et une grande douleur me parcourus… Je me suis brisée… Complétement brisée.
On dut me forcer à boire et à manger. Bien qu’au début mon corps n’acceptait pas la nourriture solide…
On me soigna au minimum avant de me vendre.. Je fus acheté par un ainoko qui faisait dans la prostitution. Je devais danser et subir les assauts des clients…
J’étais maudites je le savais.. Je devais vivre pour me faire pardonner. Pour que les dieux pardonne mes pêcher et ceux des miens.. La douleur me sauva, la douleur remplissait le vide… J’ai vécu quelque mois dans cet établissement.
Jusqu’au me faire revendre..
A présent j’attends dans attachée qu’on veuille bien de moi..