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Ambroise d'Angorberg, ambassadrice à temps partiel.
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(#) Sujet: Ambroise d'Angorberg, ambassadrice à temps partiel. Ambroise d'Angorberg, ambassadrice à temps partiel. Empty30.01.16 16:08
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Ambroise d'Angorberg

Informations
Année de Naissance : An 23 (27 ans).
Genre :
Nationalité : D'origine himérienne, mais travaille pour Esmeralda.
Statut : Humaine libre.
Métier : « Diplomate » d'Esmeralda, officiellement « Envoyée consultative des affaires financières et commerciales de Puerto Esmeralda » sur Migoto no Shima.


Psychologie & Physionomie

Physique :

De son long séjour aux îles Esmaralda, Ambroise n'en a pas même conservé quelques coups de soleil. Pâle comme une toile vierge, ses traits de visage se dessinent à grand peine sur sa figure d'albâtre : il est bien aisé de la dépeindre, son portrait n'étant qu'une paire d'iris d'argent, un nez fin se confondant avec le nacre de sa peau, une cascade d'encre en guise de cheveux et des lèvres rougies par la coquetterie. Immaculé de teintes étrangères à la blancheur, seul un unique grain de beauté s'impose en contraste sur son faciès, juste au dessus des nuances rosées de sa bouche. Cette absence de couleur rends difficilement perceptible le relief de sa chair, mais l'observateur attentif pourra discerner les défauts de cette sculpture d'ivoire ; à savoir des joues assez creuses, une relative épaisseur de sourcils, un front légèrement trop haut, et des cernes camouflées par des artifices de cosmétique. Dans ses pupilles peuvent être lues une fatigue certaine, ainsi qu'une angoisse dissimulée à grand peine par un sourire de façade qu'elle arbore en public. Sous le calme mensonger de son expression faciale se cache un être drastiquement anxieux, rongé par l'incertitude et la pression de son cadre professionnel.

Haute d'un mètre quatre-vingts-trois, Ambroise arbore une carrure quelque peu imposante par sa taille et par ses amples vêtements, qui lui attribuent une prestance dont elle est intérieurement dénuée. Horrifiée par ses quatre-vingts-dix centimètres de jambes, qui se sont épaissies de muscles au fil des années passées à déambuler dans les ambassades des ports d'Esmeralda, Ambroise a adopté un code vestimentaire conforme au puritanisme himérien. Ses robes frôlent toutes dangereusement le sol, prohibant de dévoiler ne serait-ce qu'une infime parcelle de ses mollets, et les manches de ses habits la recouvre jusqu'aux poignets ( si bien qu'elle ne manque jamais de tâcher sa dentelle sur l'encre encore fraîche de la paperasse qu'elle ratifie sans cesse ). De son corps, elle ne dévoile qu'un long cou d'ivoire ceinturé d'un nœud de tissu sombre, un porte-bonheur qu'elle conserve scrupuleusement avec une remarquable superstition. Le noir et les couleurs froides sont l'apanage de sa garde-robe, la tradition himérienne voulant que les individus en disgrâce s'affublent d'un accoutrement sobre et solennel en gage d'humilité.

Du reste de sa physionomie, Ambroise demeure pittoresquement commune. Elle ne peut se targuer d'être particulièrement fine de chair, bien qu'assez svelte : en cela son habillement l'arrange, ses interlocuteurs ne pouvant qu'imaginer une hypothétique taille de guêpe derrière les couches de jupons dans lesquelles elle s'engonce. Sa haute silhouette est aussi rehaussée d'épaules d'envergure, trahissant la musculature naturelle de ses bras. De bonne constitution, Ambroise s'avère être assez solide pour une administratrice passant ses journées penchée sur des traités commerciaux ; si l'on ne peut sérieusement lui demander de manier une hallebarde ou s'adonner à un pugilat, elle est aisément capable d'elle-même d'aller et venir avec une demi-douzaine de kilogrammes de paperasse à la main tout le long de la journée – bien que cela l'irriterait au plus haut point. Quant à sa stature, Ambroise peine à égaler l'élégance et la droiture de la haute noblesse d'Himero. Souvent un peu trop voûtée, les doigts entremêles dans une gestuelle inconsciente visant à évacuer sa pression psychologique, et la lèvre inférieure ravagée par sa manie de la mordre de ses canines au moindre imprévu, le comportement d'Ambroise dégage une constante aura d'inquiétude.

Mental :

« Jour je-ne-sais-plus-combien ( trop mal à la tête pour compter ).

Quelle joie, ô quelle euphorie d'être incarcérée dans cette cabine d'à peine trente pieds dont la douce fragrance de crabe m'a fait régurgiter par deux fois les dits-crustacés consommés la veille en guise de souper. J’eus tout de même l'extrême décence de les renvoyer à l'azur maritime, au lieu de tapisser ma prestigieuse chambrée d'une moquette de bile, mais je ne m'en sens pas moins ridicule, honteuse et surtout parfaitement malade. Je ne sais si ce fut le goût des fruits de mer – particulièrement atroce – ou l'annonce de notre arrivée imminente qui me retourna ainsi les intestins. Sans doute était-ce un peu des deux, mes nerfs ne supportant guère la tension de la situation, et mes papilles gustatives l'immondice du mets proposé par ces bon marins auxquels je n'adresserais plus jamais la parole ( et ils me le rendront bien, je le sais ). Je ne saurais m'étendre plus sur le dîner d'hier, tant la moindre pensée accordée à ce sujet me rends déjà nauséeuse, aussi vais-je passer à autre chose sans transition aucune.

S'ensuit divers gribouillis, un tableau de compte raturé et quelques taches d'encre.

Malheureusement, rien d'autre ne me viens à l'esprit que ma future carrière professionnelle sur cette île maudite. J'en frissonne d'effroi. Non seulement ma situation d'administratrice n'a absolument rien d'enviable – je me retrouve inexorablement prise entre les foudres des divers hauts-dignitaires d'Esmeralda ; la moindre erreur de calcul pourrait se traduire en mon licenciement et un retour direct vers l'Empire – mais pour couronner le tout, l'on m'a assignée à la pire destination géographique qui soit. L'île de Migoto est certes plaisante à vivre – bon climat, hiver relativement doux et un printemps que l'on dit magnifique, mais ce n'est nullement le cas des autochtones. Ou plutôt devrais-je dire la faune locale ? Je ne le sais point. Que ce soit dans les bibliothèques impériales ou à Esmeralda, l'on n'est guère bien renseigné sur la civilisation ainoko. Autant l'on m'a décrit les merveilles de leur minerai, autant leurs mœurs me sont inconnues. On les assimile facilement à la culture yamato, avec laquelle ils partagent la même langue ( qu'on m'a d'ailleurs fortement recommandée d'apprendre – ce dialecte est proprement incompréhensible à la première écoute ). Mais de là à les traiter comme des membres du Taiyotsuki, ce serait une forte erreur de jugement. Ils ne sont, biologiquement et théoriquement, pas humains. Ils ne sont pourtant pas plus des animaux ; l'on ne peut guère commercer avec un ours, et le dit-ours ne connaît point la notion d'asservissement et d'esclavage. Je me vois alors dans la plus grande des indécision vis-à-vis de mon ressenti à leur égard. Ce sont, à n'en pas douter, des abominations de la nature, mais après plus d'un demi-siècle d'existence, il serait stupide dénigrer leur place dans la politique actuelle. Le commerce de l'Ezer est devenu le centre des attentions des grandes dynasties et nations, jamais les États ne s'étaient tous autant tournés vers le même territoire avec la même avidité dans les yeux, avec la même gourmandise, mais aussi la même crainte.

Et ainsi, je me retrouve au milieu de ces ambitions démesurées des couronnes et trônes de notre monde, et ce pour le compte de la seule nation ne disposant d'aucun système politique global. Me voilà dans de beaux draps. Je ne travaille ni pour un empereur, ni pour un roi, ni pour un noble : je ne travaille que pour une courbe économique à laquelle s'agrippe des dizaines de gouverneurs riches et stupides, ou stupidement riches. Mon poids politique est à l'aulne du bon sens de mes employeurs : inexistant. Je ne suis l'ambassadrice de rien, si ce n'est celle du profit. Et en vérité, je ne m'en plains pas. J'ai plus besoin d'argent que de pouvoir, de fonds financiers que de reconnaissance. L'Empire n'a que faire de l'exil de ma famille, mais si jamais je venais à devenir par trop importante, le pouvoir himérien serait légitimement en droit de réclamer ma tête – la mienne et celle de mes sœurs, je suppose. Mais fort heureusement, je ne suis point ambassadrice. Seulement comptable officieuse. Les îles Esmeralda ne disposant d'aucun corps étatique véritable, je ne serais que l'interprète de leurs attentes financières vis-à-vis des commerçants ainokos. C'est un métier généreusement rétribué, bien que probablement exténuant, et l'île de Migoto a le don d'être un véritable lieu d'asile où se cacher de la tyrannie de Sa Très Gracieuse Majesté, puisse-t-elle recouvrer la raison lorsque ses premiers poils de barbe pousseront.

… Terre en vue, a-t-on crié dehors. Je crois que je vais vomir. »

Brouillon chiffonné retrouvé à bord de l'Espada Nacrado, navire à esclaves esmeraldien.


Biographie

Née dans la baronnie d'Angorberg, à l'orée des Montagnes des Épées de Givre au nord d'Himero, Ambroisine Maribelle Éléonore Cassandre d'Angorberg est la quatrième fille du baron Philippe Guillaume Rodolphe Grégoire d'Angorberg, noble désargenté issu d'une prestigieuse lignée de marquis chargés d'assurer la sécurité de la frontière septentrionale de l'Empire. Arrière-petit-fils d'un cadet déshérité par son frère aîné - alors titulaire du marquisat - pour « déviance morale et excès de luxure », le père d'Ambroisine put se targuer au cours de sa longue vie d'avoir eu quatre mariages officiels, dont trois se soldèrent par le trépas de son épouse lors d'un accouchement difficile. De fait, des cinq sœurs d'Ambroisine, seule une partage le même sang qu'elle. Philippe d'Angorberg fut aussi l'amant de nombreuses femmes des décennies durant, lui forgeant une solide réputation de coureur de jupons et d'homme impie, qui à l'instar de son ancêtre, se complaît dans les plaisirs de la chair et la romance plutôt que dans l'assiduité vis-à-vis de ses devoirs. Ne disposant d'aucun héritier légal, sa baronnie paraissait destinée à échapper aux mains de l'époux de sa fille aînée, aussi se garda-t-il de la marier trop tôt sous peine d'être évincé du pouvoir à cause de sa flagrante incompétence quant à la gestion de ses terres. Ses autres filles ne l'intéressait guère, et c'est ainsi qu'il les confia à divers nourrices de bonnes familles qui les transformeraient, si telle était la volonté de Deus, en de parfaites épouses pouvant redorer le blason de la lignée d'Angorberg.

C'est dans ce contexte qu'Ambroisine fut éduquée par une sœur d'un cercle dévot, qui lui apprit des rudiments de théologie, de littérature himérienne, mais aussi quelques bases d'algèbre dans lesquelles elle excellait. A l'âge de huit ans, lorsqu'on jugea qu'il était nécessaire d'affiner ses connaissances maintenant qu'elle disposait d'une solide culture générale, son père l'envoya en pupille chez un banquier renommé de la bourgeoisie, où elle apprit aussi bien l'intendance et la gestion d'une maisonnée que ses premières leçons d'économie et de finances. Après quatre années d'apprentissage, elle revint au domicile familial où Madame d'Angorberg, sa dernière belle-mère, s'imposait en tant que maîtresse de maison. Ne désirant nullement la compagnie d'enfants qui ne furent point engendrés par sa chair, cette dernière finança de longues études pour Ambroisine à la capitale impériale, à l'École d'Intendance pour Demoiselles d'Empire. Elle s'y démarqua par d'excellentes notes, malgré ses origines peu prestigieuses qui furent la source des railleries de ses camarades de promotion. Rejetée par ses pairs, Ambroisine se renferma sur elle-même, préférant calculer d'hypothétiques inflations que de tisser des liens avec de potentielles amies. Cette pesante solitude la rendit amère et quelque peu désabusée vis-à-vis d'autrui, mais aussi extrêmement exigeante avec elle-même : Ambroisine mit un point d'honneur à être toujours meilleure que celles qui piaffaient dans son dos ( et ce en vain, sachant que jamais elle ne fut major de sa promotion ). Diplômée à son dix-septième printemps, elle fut rappelée au chevet de son père mourant et de sa belle-mère hystérique afin de régler la question de l'héritage de la baronnie.

Philippe d'Angorberg, atteint d'une dégradation soudaine du système nerveux, fut jugé inapte à décider du futur de ses filles, aussi leur destinée reposait entièrement entre le creux des mains de Madame son épouse. Cette dernière se montra particulièrement clémente avec ses propres filles ( encore mineures ), arrivant à leur trouver des partis forts avantageux dans la noblesse himérienne - ce qui leur attribua d'excellentes places dans l'ordre de succession à la mort prochaine de leur père. Cependant, ses desseins visant à s'approprier la baronnie d'Angorberg se trouvaient entravés par les revendications légitimes de ses beaux-enfants : elle les donna ainsi en fiançailles à des roturiers de haute stature, qui par leur absence de sang-bleu ne pouvaient hériter d'un titre de noblesse. La main d'Ambroisine fut alors confiée au fils d'un grand propriétaire de vignes du sud de l'Empire, renommé pour sa production d'excellents crus d'un siècle d'âge. Cependant, jamais elle ne côtoya ou vécut avec son mari – d'ailleurs, elle en ignora et en ignore toujours le nom. La baronnie d'Angorberg nécessitant un nouvel intendant, Ambroisine fut affublée par sa belle-mère de la responsabilité de la gestion économique des territoires sous leur juridiction ( pour l'excellente raison qu'un homme, de par son statut prioritaire dans la société himérienne, aux commandes des finances de la baronnie pourrait aisément exercer le pouvoir à la place de Madame le temps que les héritières n'atteignent un âge adulte ). Ses talents d'administratrice purent enfin éclater au grand jour : pour la première fois depuis des décennies, l'économie de la baronnie se hissa dans un cercle vertueux qui – sans être impressionnant – tenait du miracle au vu de l'endettement massif de Philippe d'Angorberg et sa nullité complète dans les sciences pécuniaires.

C'est à l'aube des vingt-et-un ans d'Ambroisine que Philippe d'Angorberg rendit son dernier soupir. Bien peu nombreux furent ceux à pleurer sa lente disparition ( pas même ses multiples maîtresses, qui espéraient de lui plus d'argent que d'amour ). Mais alors que les machinations de Madame d'Angorberg s'accomplissaient peu à peu, la nouvelle selon laquelle feu-son mari aurait engendré un bâtard mâle refit soudainement surface. Et que ne fut pas son horreur lorsqu'aux portes de leur manoir se présenta un jeune homme par trop ressemblant à ce damné de Philippe, qui clamait haut et fort être son unique fils. S'il était impossible de confirmer ses dires, l'on ne pouvait également infirmer ses avances. Malgré sa filiation illégitime, il n'en demeurait pas moins homme, et donc successeur prioritaire. La réaction de Madame ne se fit guère attendre : la garde personnelle de la famille le jeta dehors, et il fut chassé de la baronnie d'Angorberg sous peine d'être abattu s'il osait de nouveau fouler son sol. Cependant, Madame et ses filles n'avaient que guère peu d'alliés au sein de la noblesse locale : c'est ainsi que les comtes voisins se liguèrent contre ce qu'ils désignèrent comme une « coalition d'usurpatrices », glorifiant l'image d'un Philippe d'Angorberg dépeint comme un martyr assassiné par des femmes, et plaçant son fils supposé sur un piédestal et le réclamant à la tête de la baronnie. Cela sonna le glas pour Madame d'Angorberg. Le bâtard revint avec trois-cent hommes en armes sur son futur territoire, fut proclamé baron par la population locale et ordonna la traque de ses opposantes.

Ambroisine fut dans les premières à s'enfuir, ne possédant ni la fierté de sa belle-mère, ni le courage de son père. Vidant les caisses de la baronnie pour s'enfuir avec un important pécule, elle fut hypothétiquement responsable de l’exécution de Madame d'Angorberg qui – incapable de payer une rançon à l'aulne de son prétendu crime – se trouva pendue telle une parjure. Les deux filles de Madame, à cause de leur jeune âge, se virent épargnées et utilisées à but politique : l'une d'elle fut envoyée à l'Église de Deus, pour qu'elle se mette à disposition du clergé afin de laver les exactions de sa génitrice. Quant à l'autre, l'on annula aussi ses fiançailles afin de la marier au nouveau baron. Les autres filles de Philippe se dispersèrent aux quatre vents, et dissimulèrent de leur mieux leur identité. Ambroisine, cherchant à quitter au plus vite le continent, masculinisa son prénom en « Ambroise » afin de dégoter au plus vite un navire sans passer par des procédures administratives demandant l'autorisation de sa famille. Par cette astuce et quelques pots-de-vins bien placés, elle se réfugia en occident, dans les îles Esmeralda. Bien que très vite acceptée en tant que femme au sein de cette société plus égalitaire que l'aristocratie himérienne, son identité fut recensée sous l’appellation d'Ambroise – c'était le prénom avec lequel elle s'était enregistrée sur la liste des passagers du navire, et l'administration esmeraldienne s'avérait par trop chaotique pour vouloir modifier ses registres pour un nom - parmi tant d'autres - à la consonance aussi étrangère.

Très rapidement, Ambroise prit compte des réalités politiques d'Esmeralda et de la gravité de sa situation : malgré sa richesse relative, sans source de revenus stable, elle sombrerait très vite dans la pauvreté et la vagabonderie. Elle s'engagea de ce pas dans l'intendance de Puerto Esmeralda, et gravit rapidement les échelons de l'administration jusqu'à parvenir sous les ordres de la famille Esperanzo. Les îles Esmeralda ne disposant d'aucun gouvernement uni et véritable, Ambroise ne fut techniquement qu'une employée privée au service de la famille du gouverneur plus qu'une vraie fonctionnaire, et fit autant office de diplomate que d'économiste. Envoyée sur les diverses îles de l'archipel afin d'assurer les intérêts des Esperanzo, elle contribua au développement du commerce interne entre les diverses cités-États et ports d'importance, faisant croître la richesse déjà immense de Puerto Esmeralda. Bien que ses services étaient grandement appréciés, Ambroise se trouvait régulièrement renvoyée à son étrangeté : non-esmeraldienne, peu ouverte aux autres et bien trop focalisée sur sa carrière professionnelle, son mode de vie ne correspondait en rien à la culture joyeuse et hédoniste des insulaires. Son absence aux grandes festivités données par le peuple des mers n'aida en rien à embellir son image, et seuls ses collègues de profession purent se targuer d'avoir déjà entamé une discussion avec elle ( avec pour objet un sujet financier, à n'en point douter ).

En l'été de l'an 49, autour du vingt-sixième anniversaire d'Ambroise, éclata l'annonce de la démission du représentant des intérêts de Puerto Esmeralda auprès des Ainokos sur l'île de Migoto - ce qui ne manqua pas d'agiter les grandes familles d'amiraux, gouverneurs et marchands. Chacun cherchèrent à placer leurs propres agents au poste nouvellement libéré, afin de s'assurer du monopole du commerce d'Ezer au cœur de l'archipel. S'ensuivit de virulentes campagnes politiques qui brisèrent quelque peu l'habituelle tranquillité et nonchalance des esmeraldiens, et qui causa une agitation telle que les débats virèrent au pugilat lors de diverses assemblées officieuses. Mais les autorités fidèles aux Esperanzo s'emparèrent rapidement des rênes de la situation en convoquant une assemblée à Puerto Esmeralda : étant le principal port de l'archipel et l'ancien employeur du dernier responsable diplomatique envoyé sur l'île de Migoto, peu nombreux furent ceux assez odieux pour s'abstenir d'être présents à ce conclave improvisé. Ce fut une réunion brève, mais explosive. Il y fut en effet décrété qu'il était impossible de choisir impartialement un représentant capable de satisfaire les besoins de tous – et qu'il serait définitivement hors de question d'envoyer un diplomate par cité, les ambassades ainokos étant à la fois limitées en place et méfiantes vis-à-vis de la politique humaine. Ainsi, Puerto Esmeralda par son importance politique, économique, commerciale et militaire serait responsable de l'envoi d'un individu ayant la charge de soumettre la volonté commune des îles d'Esmeralda aux Ainokos, et non pas dans l’intérêt seul de la famille Esperanzo. Si les protestations fusèrent dans un premier temps, ce compromis fut jugé des plus honnêtes lorsqu'une majorité des cités esmeraldiennes se remémorèrent leur dépendance vis-à-vis de la famille Esperanzo, qui monopolisait encore le commerce de l'Ezer et le contrôle maritime de l'archipel. Si cette décision fut approuvée à contre-cœur, les dignitaires d'Esmeralda surveillèrent de près la nomination de ce fameux « ambassadeur commun », s'apprêtant à crier au scandale s'il s'agissait d'un laquais des Esperanzo.

C'est dans la surprise générale qu'Ambroise d'Angorberg fut catapultée à ce poste, elle-même s'étonnant d'une telle décision. Non pas qu'elle ne possédait point les compétences requises, mais sa fidélité vis-à-vis d'Esmeralda – ou même de la famille Esperanzo – semblait, et s’avère, tout à fait relative. Cependant, c'était là l'objectif de la manœuvre des hauts placés de Puerto Esmeralda. Peu réputée, personne ne pouvait s'insurger de la nomination d'une si illustre inconnue. En plus d'être une travailleuse efficace, elle avait le don d'être une totale étrangère, paraissant de la sorte moins susceptible de sombrer dans les travers du favoritisme vis-à-vis de telle ou telle île. Et surtout : en cas d'échec, qui se plaindrait de la sévérité des Esperanzo ou jubilerait quant à son licenciement, sachant qu'elle était extérieure à l'intégralité des intrigues et conflits d'intérêts esmeraldiens ? L'on pouvait se débarrasser d'Ambroise d'un revers de main, et par le constat de l'échec de ce projet d'ambassade commune, les Esperanzo n'auraient qu'à simplement prétexter que tout marchait bien plus efficacement lorsqu'ils envoyaient un des leurs en diplomate pour leur seul compte, damant le pion à la totalité des autres îles quant au commerce de l'Ezer. Cette apparente montée en grade devint alors pour Ambroise une sentence de mort latente. Les autorités la pressèrent de partir au plus vite, ne lui demandant guère son avis sur la question : elle embarqua le soir-même de sa titulature sur l'Espada Nacrado, un navire marchand d'esclaves à destination de l'île de Migoto. Ce fut le début d'un long voyage, où elle dû apprendre à toute vitesse le Yamato ( qu'elle maîtrisa rapidement ) de la bouche d'un futur esclave linguiste, et on lui tenta vainement de lui expliquer la situation des Ainokos et leur mode de vie. Mais pour Ambroise, cette terre est autant un nouveau monde qu'un nouvel enfer de taxes, de contrats de commerce, de demandes irréalistes et d'éternelle paperasse.


Informations IRL

Pseudo : Ambroise.
Âge IRL : 18 ans.
Comment avez-vous connu le forum ? : Euh, par hasard je dirais ?
Code du Règlement : On est là pour s'amuser. Je crois ?
Qu'ont les humains, que les ainokos annulent ? : La magie.
Invité
Invité
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(#) Sujet: Re: Ambroise d'Angorberg, ambassadrice à temps partiel. Ambroise d'Angorberg, ambassadrice à temps partiel. Empty30.01.16 17:40
Bonjour ♥️
Comme dit dans le MP : tout est OK ! J'aime la justesse de ta vision du fonctionnement très puritain de l'Himero, et la logique dans la construction du personnage !

Me tarde de voir où tout cela va te mener...d'autant plus que la famille qui gère les finances, et avec qui tu vas le plus souvent devoir négocier au besoin : ce sont les Ankoku...tenu par un sacré misogyne : Takamori ^^
Sans parler du diplomate officiel : Shiroe Meiroo...Bon courage à ta damoiselle dans le "milieu d'homme" dans lequel elle se retrouve à plonger à pieds joints ! Very Happy

Sur ce, je valide avec plaisir ♥️

Fiche Validée
"C'est partit pour le Grand Voyage ! Découvrons Migoto tous ensemble !"

Félicitation !
Ton personnage est validé, nous te souhaitons bienvenue sur Migoto no Shima et espérons que tu t’amuseras bien parmi nous !

Afin de commencer à jouer sur de bonnes bases, nous t'invitons à aller recenser ton avatar afin d’éviter de potentiels conflits quant aux images/personnages pour les nouveaux arrivants.
Nous te demanderons aussi d'aller Recenser tes dons ainsi que Recenser ta race si tu es Ainoko. De plus, peu importe ton groupe, si tu peux aller recenser ton Métier cela serait pratique.

A tout cela, s'ajoute le fait d'éditer ton Profil. Tu remarqueras qu'il y a de nombreuses informations à y entrer. Les langues que parlent ton personnage, tes autres comptes si tu en as, tes périodes d'absence, l'âge et autres petites informations utiles rapidement aux joueurs, et qui concernent ton personnage !
Merci d'avance en tout cas, de prendre le temps de remplir tout ça. Même si, je le sais, ça fait un peu beaucoup Embarassed ...

Sache que tu peux aussi réaliser une fiche de suivi RP/Relations ! Pour ce faire, il te suffit de te rendre dans ce forum-ci.
Nous avons aussi les Dépôts de Missives pour les rps de type "épistolaires". Le lien de sa boîte est à mettre dans son profil soit dit au passage ^^
A noter que les modèles proposés de codage ne sont pas obligatoires, si tu veux faire autrement : tu peux -_^

Pour te lancer en rp, tu peux consulter ou faire ta propre demande de rp dans le forum mis à ta disposition pour cela !
Tu pourras aussi y faire verrouiller tes topics clos, et trouver le code nécessaire si tu désires proposer des prédéfinis à l'administration.

N'hésite pas à contacter le Staff par MP si tu as un problème ou une question.


Le staff te souhaite la bienvenue!
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